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Hypnothérapie et acouphènes : une action bénéfique éprouvée


Etudiée et utilisée depuis les années 50 pour traiter les troubles acouphéniques, l’hypnothérapie propose de modifier en profondeur la perception même des stimuli sonores afin d’en diminuer la connotation aversive (son désagréable) ainsi que la saillance (son prédominant), deux notions étroitement liées qui jouent un rôle capital dans la survenue et la persistance des acouphènes.


Loin des lieux communs et des croyances populaires qui ont longtemps laissé penser que l’hypnose était un état proche du sommeil, on sait aujourd’hui avec certitude qu’il s’agit d’un mode de fonctionnement cérébral très actif et qu'elle possède la faculté de pouvoir impacter le fonctionnement cérébral.


C’est parce qu’elle entend agir sur l’inconscient, sur l’imagination, sur la mémoire ainsi que sur nos réactions conditionnées que l’hypnose va reprogrammer les réactions induites par les symptômes acouphéniques.

👀 On estime aujourd’hui statistiquement que 6 à 7 acouphéniques sur 10 tirent un bénéfice de l’hypnothérapie. De même, un peu plus de 3 personnes sur 10 témoignent des bienfaits de l’hypnose alors qu'elles étaient résistantes aux autres formes de thérapie.


Comment l’hypnose va-t-elle agir sur les acouphènes ?

L’hypnothérapie intervient sur deux niveaux complémentaires.


👉 Il s’agira tout d’abord de dissocier l’acouphène du corps. Cela signifie que l’hypnose va amener le cerveau à considérer le son parasite autrement de façon à ce que ce dernier s’efface.


👉 L’état hypnotique va agir directement sur les répercutions émotionnelles liées aux acouphènes. Les sentiments de détresse, d’anxiété, d’irritabilité et de stress seront peu à peu neutralisés ce qui aura pour effet de diminuer la saillance des bruits parasites, c’est à dire leur propension à surgir dans le champ de conscience.

Les symptômes acouphéniques et les états émotionnels toxiques tels que le stress sont étroitement corrélés. Les tensions, la nervosité ainsi que les états dépressifs souvent consécutifs à la survenue ou à la persistance des acouphènes sont autant de facteurs aggravants qui alimentent la nuisibilité de l’acouphène. L’inverse peut également être vrai : bien souvent, le fait émotionnel peut être à l’origine de l’apparition de symptômes acouphéniques. Il s’agit d’une boucle de rétroaction, une sorte de cercle vicieux qui peut s’alimenter dans un sens ou dans l’autre.


👀 Les récents progrès en Neurosciences et Neuropsychologie montrent que les stimuli sonores négativement connotés sont traités par le cerveau comme signifiants, c’est à dire vecteur d’alerte voire, de danger.


👉 C’est cette connotation négative, dite aversive, qui installe l’acouphène au premier plan de la conscience. 👉 A l’inverse, un son neutre qui sera perçu de manière non-problématique aura d’autant plus de chance de disparaître lui-même du champ de conscience car dépourvu de connotation aversive.


👀 L’hypnothérapie permet de dissocier le son de l'émotion négative ; le son est alors perçu de façon neutre et tend à s'effacer. C'est le processus d'habituation.

L’hypnose impacte positivement le système limbique, aire cérébrale des émotions. Grâce à ses effets anxiolytiques et régulateurs, elle stimule le système « parasympathique » en charge de la détente du corps et, par effet d’entrainement, de l’esprit.

Avec comme objectif, pour les acouphènes, d'enclencher le cycle vertueux de l’habituation. Le temps nécessaire pour parvenir à un résultat varie en fonction du niveau de connotation aversive de l’acouphène. Car ce n’est pas l’acouphène qui créé le problème mais le sens que nous lui donnons. Et c’est ici que l’hypnose agit, elle déclenche ou/et facilite le travail d'habituation. Les premiers résultats positifs doivent apparaître, au plus tard, au bout de la cinquième séance.






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